Cafouillage avec les plaques françaises et italiennes !

Cafouillages en série : depuis l'introduction des plaques européennes, les immatriculations françaises sont très proches des italiennes, ce qui a mené ces dernières semaines à de nombreuses arrestations de pauvres automobilistes qui n'avaient rien à se reprocher.

Le dernier fait en date s'est passé au Pays-Bas. Le 26 juillet dernier, trois français se retrouvent près de l'aéroport d'Amsterdam pour faire des photos. Digne d'une série télé américaine, six voitures de police arrivent soudainement en trombe et les trois amateurs d'avion se retrouvent vite plaqués au sol et menottés avant d'être embarqués au poste de police pour y subir une garde à vue de plusieurs heures. Les accusations sont graves : il ne s'agit pas moins que de « trafic d'armes en vue d'une opération terroriste » ! La méprise sera ensuite découverte : les trépieds ont été confondus au loin par des armes lourdes et surtout, la plaque d'immatriculation du véhicule des français était recherchée en Italie pour des faits similaires.


Une histoire qui s'est déjà déroulée à deux reprises en France. Ainsi un paisible père de famille des Hauts-de-Seine s'est lui aussi retrouvé entouré de policiers armés, puis fouillé et menotté, avant que des investigations plus poussées démontrent qu'il était véritablement et légalement le propriétaire de son Audi. Encore une fois, l'immatriculation de sa voiture correspondait à celle d'un véhicule volé italien. Quelques jours plus tard, c'est à Argenteuil dans le Val-d'Oise qu'un autre conducteur vivra la même fâcheuse expérience musclée à bord de sa Mercedes avant d'être une nouvelle fois lavé de tous soupçons pour une raison identique.

Comment expliquer de telles erreurs ? Il s'agit en fait d'une bête erreur informatique : depuis l'introduction des nouvelles plaques françaises, celles-ci sont identiques aux italiennes. Identiques ? Presque en fait, la seule différence porte sur les deux tirets entre chaque groupe de chiffres et de lettres. Seulement le fichier informatique Schengen regroupant toutes les immatriculations européennes ne reconnaît pas le symbole du tiret, d'où cette série de méprises.

Le Ministère de l'Intérieur français tente de cependant de rassurer les propriétaires des 10 millions de véhicules immatriculés en France avec le nouveau système : il s'agit là de coïncidences tout à fait exceptionnelles. Le problème devrait être définitivement réglé dans quelques mois lors d'une mise à jour du système informatique.