Grand-Prix de F1 - Inde

[centrer:11rkawvd][size=150:11rkawvd]Ferrari - Du simulateur à la piste[/centrer:11rkawvd]

À l'occasion du premier Grand Prix d'Inde, dimanche près de New Delhi, toutes les équipes devront passer en quelques minutes des données recueillies lors de leur simulation à celles issues de la piste. Ce sera aussi le cas de Ferrari qui dévoile comment l'écurie de Maranello s'est préparée pour le grand saut.

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La première étape, c'est la modélisation de la nouvelle piste pour le simulateur"
, déclare Gabriele Delli Colli, le responsable du développement du simulateur de pilotage et des opérations pour Ferrari. "
On utilise la conception assistée par ordinateur, les données, des photos et parfois on passe la piste au laser. Ensuite, lorsque ce modèle est prêt, on peut conduire sur le simulateur où la première tâche est de chercher une base en termes de réglages de la voiture. C'est à partir de cela qu'on va commencer à travailler."



Des mois à l'avance

Fernando (Alonso) et Felipe (Massa), les pilotes Ferrari, ont pu profiter de ce travail en simulant pour la première fois la conduite sur la piste de Noida (la commune de la banlieue de Delhi où se trouve le circuit) lors de la semaine qui a suivi le Grand Prix d'Italie (mi-septembre). "
Ils ont fait une bonne séance et ils ont tous les deux apprécié cette piste"
, a déclaré Delli Colli. "
Ils ont trouvé qu'elle était assez unique de par ses caractéristiques. Cette année nous avons pu faire en sorte de rendre notre simulateur disponible pour les pilotes de la Ferrari Driver Academy, ce qui veut dire que Sergio Pérez (le pilote Sauber) a également utilisé le simulateur pour apprendre la piste."


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D'après ce que nous avons pu voir, le circuit est différent de tous les autres circuits qui figurent au calendrier parce que le tracé est très inhabituel"
, continue Delli Colli. "
Il y a plusieurs changements d'altitude, des montées, des descentes et tous les virages ou presque contiennent un dévers. L'autre caractéristique inhabituelle c'est que nous avons beaucoup de points de freinage et de virages qui sont en aveugle. Il y a donc un avantage à apprendre correctement la piste avant de la voir en réalité."


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En temps normal, une journée de simulateur commence à 9 heures du matin et se termine vers 15 heures. Nous faisons environ 15 à 20 séries de tours, soit environ 70 tours. En fait, cela dépend des objectifs que nous nous sommes donnés. Nous commençons avec une séance dédiée au développement de la voiture. Nous essayons différentes options en partant des réglages de base. Si nous devons tester une nouvelle piste, nous commençons aussi avec ces réglages de base et le but premier est de permettre au pilote d'apprendre la piste. On essaie également de déceler si cette piste a des caractéristiques en commun avec les autres circuits que nous connaissons, ce qui nous permet d'aller plus vite dans le travail de développement."



L'apport des pilotes essayeurs

Le simulateur est occupé la plupart du temps non par les pilotes titulaires mais par une équipe de pilotes d'essai. "
Nous avons des essayeurs qui ont différents niveaux d'expérience et qui développent le simulateur et la voiture"
, affirme Delli Colli. "
La décision finale revient toujours à Fernando et Felipe qui viennent ici faire une séance par mois pour valider les essais qui ont été faits auparavant. Les meilleurs pilotes dans le simulateur sont Fernando et Felipe. Ils ont incontestablement quelque chose de plus comparé aux autres parce qu'ils connaissent mieux la voiture, alors la vitesse et la performance finale vient des deux pilotes titulaires."


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Au final, ce travail est assez similaire à ce que l'on a l'habitude de faire en piste. Cependant, selon moi, les essais en piste sont plus directs. Sur le simulateur, il faut consacrer de l'attention et de l'énergie à la manière dont le modèle est configuré et, bien sûr, la partie la plus difficile du travail est de trouver la bonne corrélation entre le simulateur et la voiture en elle-même, la voiture réelle."



L'utilisation du simulateur dans le cas d'une nouvelle piste est évidente. Elle sert aussi à avoir une base de travail en arrivant sur n'importe quel Grand Prix. Le troisième avantage de cet outil est de pouvoir permettre de planifier une stratégie pendant la course. "
Dans le cas d'une nouvelle course, nous n'avons aucune donnée"
, rappelle le responsable des opérations de recherche de Ferrari, Neil Martin.

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De ce fait le travail sur le simulateur doit débuter quelques mois avant la course. Après avoir généré la piste virtuelle, vous pouvez commencer à calculer les forces virtuelles qui vont s'appliquer à la voiture. Cela veut dire que vous avez une idée des charges qui vont s'exercer sur les pneus et si l'on y ajoute les données sur le niveau d'adhérence de la piste, on peut estimer l'usure des pneus sur ce circuit, ce qui est un facteur très important en termes de planification de la stratégie. Par ailleurs, vous pouvez aussi chercher la trajectoire optimale ou travailler vos chances de dépasser et la manière dont la voiture peut dépasser en utilisant le DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron ajustable)."


Ferrari n'est qu'un exemple qui est suivi de manière générale par toutes les équipes de Formule 1. Malgré tout ce travail effectué en amont, courir pour la première fois en Inde restera un saut dans l'inconnu et l'équipe de Delli Coll, comme toutes les autres, ne sauront qu'à l'issue du week-end si ses efforts ont porté leurs fruits.

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